Philippe Bond : Créateur et raconteur d’anecdotes

Très peu d’humoristes maîtrisent l’art de l’anecdote comme Philippe Bond. Celui qui en a fait sa marque de commerce à la télé, à la radio et sur scène revient avec un nouvel inventaire d’histoires humoristiques puisées auprès des gens de son entourage dans le cadre de son troisième spectacle intitulé « Merci. »

Nouvellement papa et à l’approche de la quarantaine, Philippe Bond avoue avoir été inspiré par son nouveau quotidien pour ce troisième one-man-show. « Le public va trouver que ça va changer de mes anecdotes de célibataires et de mon côté plus abruti que j’ai mis de l’avant dans mes premiers shows », d’indiquer l’humoriste. Les petits bobos de la « vieillesse » comme le mal de reins du matin, une soudaine allergie aux abeilles qui s’est développée tout récemment et l’accouchement de sa conjointe sont autant de sujets qu’il a choisi d’aborder de front.

Rien de neuf sous le soleil si on fait référence à la quantité astronomique d’humoristes qui se sont penchés sur ces thèmes au fil du temps? C’est mal connaître Philippe Bond qui y va de sa touche personnelle en mariant l’art de raconter à un pourcentage plutôt élevé de vérité. « Je n’ai pas peur de le dire. À peu près 97 à 98 % de tout ce que je raconte est véridique. Le 2 à 3 % qui sont faux, je dirais la plupart du temps que c’est des punchs que j’ai réécrit avec Sylvain Larocque pour respecter la dynamique d’un show d’humour », confie-t-il.

Un art

Cet art de l’anecdote, Philippe Bond avoue l’avoir amélioré à l’époque où il faisait de la radio quotidiennement. « Tous les matins, pendant des années, je devais raconter une anecdote de 5 min dans l’émission. À la fin, j’en avais plus. C’était rendu que je voyais quelqu’un faire du pouce et je l’embarquais dans l’espoir de vivre quelque chose qu’il allait m’inspirer une anecdote », raconte l’humoriste.

Au fil du temps, Philippe Bond a donc commencé à porter une attention particulière aux détails. Aussi insignifiants soient-ils pour le commun des mortels, ils sont souvent ceux qui permettent à l’humoriste de pousser la comédie à un autre niveau. « J’avoue que je suis aussi entouré de gens drôles », faisant référence à sa conjointe, ses parents et ses amis, souvent les protagonistes principaux de ses histoires. « Mon père trouvait que je parlais trop de lui dans le premier show. Je l’ai lâché dans le deuxième et il m’en voulait pratiquement. Quand il a su que j’écrivais le troisième, il m’appelait régulièrement pour me raconter ses histoires pour être sûr que je recommence à parler de lui. Dans le fond, ça l’amusait bien », d’ajouter Philippe Bond.

Voyez « Merci » à la Salle Edwin-Bélanger de Montmagny le vendredi 3 mai à 20 h. Billets en vente sur adls.ca.