Limiter son impact sur la biodiversité

Dans son Rapport planète vivante, le Fond mondial pour la nature (WWF) nous rappelle que notre consommation de ressources naturelles a contribué au déclin de 60 % des populations de vertébrés sauvages entre 1970 et 2014. Des scientifiques parlent même d’extinction massive d’espèces, la première depuis la disparition des dinosaures qui remonte à 65 millions d’années.

Valérie Boulet-Thuotte

En effet, si les nouvelles ne sont pas bonnes côté climat, elles ne sont pas meilleures côté biodiversité. Celle-là même qui regroupe les espèces et les écosystèmes contribuant à nous nourrir, nous abreuver, nous loger et nous divertir disparaît à vue d’œil. Qu’est-ce qu’on fait?

Si les causes de la disparition de la biodiversité sont de nature humaine, les solutions le sont aussi. Profitez de la période des Fêtes pour limiter les impacts de la surconsommation sur la biodiversité.

Consommation responsable

Toutes les étapes de fabrication, d’utilisation et de fin de vie des biens matériels peuvent émettre des polluants dans l’environnement et contribuer à dégrader les habitats soit les milieux de vie des espèces. Optez pour des cadeaux immatériels, comme un repas, un spectacle, une sortie au cinéma ou au musée. La région propose de bonnes tables et possède plusieurs salles de spectacles aux programmations diversifiées. Sinon, visitez les marchés de Noël et encouragez des artisans d’ici plutôt que d’acheter en ligne. Le transport de colis génère des gaz à effet de serre et des déchets.

Le temps des Fêtes est aussi synonyme de festin. Choisissez de la vaisselle réutilisable au lieu de plastiques à usage unique. Les ustensiles et les assiettes en polystyrène ne finissent pas toujours au lieu d’enfouissement technique. Chaque année, les Canadiens contribuent à rejeter dans l’océan ces plastiques qui tuent plus d’un million d’oiseaux marins et 100 000 animaux marins comme des tortues de mer, des baleines, des dauphins et des phoques.

Pour votre menu, sachez que la production intensive de viande affecte le climat et nécessite toujours plus de ressources en eau et en terres arables. Il faut 7 900 L d’eau pour produire 1 kg de protéines carnées. La majorité des émissions de gaz à effet de serre responsables des bouleversements climatiques affectant les milieux de vie de nombreuses espèces survient à l’étape de la production et du transport de la viande. Vous réduirez ces émissions en achetant auprès de producteurs locaux. Privilégiez également l’agriculture biologique dont l’impact sur l’environnement est moindre en comparaison avec l’agriculture conventionnelle contribuant ainsi à favoriser des milieux de vie plus sains pour les espèces peuplant les zones agricoles. Ou encore, initiez vos proches à la cuisine végétarienne. Pour des idées, visitez les sites Web de chefs comme Jean-Philippe Cyr ou de personnalités comme Marilou.

Pour terminer, si le temps des fêtes est l’occasion de faire des dons pourquoi ne pas soutenir des organismes qui travaillent à l’année pour protéger la biodiversité? La Fondation de la faune du Québec, la Société pour la nature et les parcs du Canada, la Fondation David Suzuki etc., ont besoin de votre soutien.