L’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima : Dire tout haut ce que chacun pense tout bas

Il y a trois ans, on annonçait la fermeture de vingt lits à l’hôpital régional Notre-Dame-de-Fatima à La Pocatière. Les médecins, le personnel infirmier et la population avaient protesté. Il y avait eu finalement statu quo.

Déjà, quelques années plus tôt, l’hôpital qui comptait 110 lits, lors de son inauguration en 1962, était passé à 49 lits.   Aujourd’hui, la nouvelle est sortie une fois le méfait accompli. La fermeture de lits prévue il y a trois ans a été faite et l’hôpital transformé à cet effet.

Il semble que nous n’y pouvons rien, car nous n’avons pas le personnel infirmier voulu pour soigner les malades puisqu’il y a pénurie d’infirmières partout au Québec.  Sauf que le syndicat nous apprend que certaines infirmières ne travaillent que deux jours semaine. Eh oui! Nous avons tous une poignée dans le dos. Du moins, c’est ce que semble croire la direction de l’hôpital. Il est bien évident que tout cela est une question de budget. 

Tant qu’il n’y aura pas de personnes influentes du milieu hospitalier qui se lèveront – un médecin a quand même démissionné – pour ameuter la population et manifester, pancarte à la main pour défendre les intérêts de notre hôpital […] nous risquerons de toujours en perdre un peu plus.   Le rêve du docteur Gérard Dallaire, dans les années cinquante, de doter la région d’un bel hôpital est en train de mourir doucement.

Trente lits. Il ne nous reste plus que trente lits sur 110. Pour combien de temps? Mais pourquoi se plaindre? Nous avons une très belle urgence ultramoderne. Durant ce temps, nos médecins ont de moins en moins de lits et de personnel infirmier pour hospitaliser leurs patients et le soutien diminue. C’est une perte pour la région à tous les niveaux. Moins d’emploi pour nos jeunes et nos malades sont hospitalisés au loin. Mais qui aura assez de poids politique pour dire tout haut ce que chacun pense tout bas?  

Pierrette Maurais

La Pocatière