Le Kamouraska brassicole en ébullition : Le Labo et l’art de savoir innover

Le milieu brassicole est en pleine ébullition au Québec et le Kamouraska n’échappe pas à la tendance. Projet de microbrasserie à Rivière-Ouelle, formation collégiale en boissons alcoolisées en préparation à l’ITA Campus de La Pocatière, le Kamouraska semble être en voie de devenir un carrefour incontournable du milieu brassicole au Québec. À l’origine de ce mouvement sur notre territoire, trois entreprises complètement différentes portées par des passionnés de bières qui contribuent à façonner cette réputation qui fait l’envie d’autres régions.

Lorsqu’ils se sont lancés dans leur folle aventure brassicole en 2015, Louis-Philippe Simard et Maxime Clément, cofondateurs de Le Labo – Solutions Brassicoles, désiraient créer une microbrasserie à l’orientation plus « scientifique. » Mais dès qu’ils se sont installés au CDBQ à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, l’aspect recherche a rapidement pris le dessus. « On s’est donné pour mission de contribuer à améliorer le domaine brassicole en misant sur le développement de levures pour la fermentation des bières, une niche qui était ignorée à ce moment-là dans l’industrie », de confier Maxime Clément, directeur général du Labo.

« On s’est donné pour mission de contribuer à améliorer le domaine brassicole en misant sur le développement de levures pour la fermentation des bières, une niche qui était ignorée à ce moment-là dans l’industrie. » – Maxime Clément

Depuis, l’entreprise est devenue une pionnière au Québec et la deuxième à se spécialiser dans ce domaine dans tout le Canada. Elle emploie actuellement six employés, dont Louis-Philippe Simard et Maxime Clément, en plus d’un troisième associé qui s’est joint à eux en cours de route, Gérald Bourdauhui. « Au fond, ce que nous proposons aux microbrasseries, c’est qu’elles demeurent innovantes en ayant de meilleurs produits qui seront aussi beaucoup plus stables. En plus de nos levures qu’on commercialise, on fait beaucoup de services-conseils et on donne des formations sur l’importance du contrôle-qualité. L’industrie s’en va vers là et c’est comme ça que les microbrasseries vont continuer à se démarquer dans le futur », de résumer Maxime Clément.

Pousser la recherche

Dans la belle province, où le marché des microbrasseries est toujours en pleine ébullition, Le Labo – Solutions Brassicoles fait actuellement affaires avec une cinquantaine de brasseurs répartis un partout sur le territoire. Tranquillement, l’entreprise développe même une clientèle du côté de l’Ontario. Tout cela, grâce à la commercialisation de leurs levures développées dans leurs petits locaux de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

Toujours en incubation, la microentreprise voit donc d’un bon œil le projet d’agrandissement du CDBQ, actuellement débuté, qui permettra de développer et de consolider l’expertise régionale en matière de recherche et de développement de boissons fermentées et alcoolisées. Parce que ces nouveaux équipements, qui seront bientôt disponibles, Le Labo – Solutions Brasscioles pourra les louer et les utiliser à faibles coûts pour ainsi bonifier sa carte de services. « Si on était à Montréal, par exemple, on serait peut-être avantagé sur le plan commercial, mais l’expertise, c’est ici qu’elle est. Et quand on regarde l’offre en matière de microbrasseries dans la région et qu’on combine ça avec l’agrandissement du CDBQ et la future formation en boisson alcoolisée à l’ITA qui va nous fournir une relève en main-d’oeuvre, bientôt, le Kamouraska sera vraiment une région incontournable du domaine brassicole au Québec », de conclure Maxime Clément.

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