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En croisade contre les terrains mal entretenus

Adélard Gagné, résident de Saint-Pacôme depuis six ans, déplore que certains propriétaires privés de sa Municipalité ne fassent pas un entretien adéquat de leurs terrains, principalement dans le secteur où il habite. Sa maison étant en vente depuis trois semaines, il s’inquiète que l’apparence visuelle dégagée par ces nuisances refroidisse d’éventuels acheteurs.

Amas de débris ou de branchages, présence de ferraille, bâtiments carrément abandonnés ou sur le bord de l’écroulement, Adélard Gagné est très critique face à l’entretien de certains terrains de son voisinage. Il les compare même à des écocentres, même s’il dit trouver celui de La Pocatière plus propre et mieux organisé. Au cours des dernières années, il dit avoir interpellé d’anciens élus et les employés actuels de la Municipalité à ce sujet. Toutefois, toutes ses revendications n’auraient jamais abouti, selon lui.

Sa maison étant en vente depuis quelques semaines maintenant, il avoue se demander si l’aspect visuel du secteur où il habite ne risque pas de décourager certains acheteurs. Du moins, c’est ce qu’une potentielle acheteuse lui aurait signifié. « Ce n’est pas la seule raison pourquoi je demande à la Municipalité d’agir. Les terrains en question sont tous ouverts sur la rue, il y a un enjeu de sécurité important ici », a-t-il plaidé.

Lettre au conseil

À la suggestion d’une employée municipale, Adélard Gagné a décidé d’écrire une lettre à la Municipalité afin qu’elle fasse appliquer l’article 5 du règlement 148 sur les nuisances. Remise à la directrice générale de la Municipalité, Christine Lemire, le 10 août dernier, M. Gagné s’attendait à ce que sa lettre soit lue publiquement par le conseil municipal le 13 août suivant. Le maire, Robert Bérubé, s’est plutôt contenté de faire état de la correspondance, évitant la lecture à voix haute de la lettre qui contenait les adresses des citoyens dont M. Gagné accuse de nuisance. « Je ne pouvais pas la lire intégralement, car il s’agissait des accusations de M. Gagné, non celles de la Municipalité », d’expliquer le maire.

Néanmoins, M. Gagné déplore que Robert Bérubé ait préféré ne pas s’adonner à la lecture de sa lettre lors de la séance du conseil. Selon lui, il s’agit là d’un manque de transparence vis-à-vis les citoyens de Saint-Pacôme. « J’en ai fait mention au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) dans une correspondance envoyée le 15 août dernier », a-t-il précisé.

Du côté du MAMOT, le relationniste de presse, Pierre-Luc Lévesque, précisait qu’aucune plainte concernant la Municipalité de Saint-Pacôme n’était en cours de traitement à l’heure actuelle et que « les lois municipales n’obligent pas le maire à saisir le conseil de l’ensemble des lettres qui sont transmises à la municipalité par les citoyens et à en faire la lecture. »