Asphalter la 287 jusqu’au lac de l’Est, une utopie?

Le rêve d’une route 287 asphaltée jusqu’au lac de l’Est ne date pas d’hier à Mont-Carmel. Toutefois, il serait fort surprenant de le voir se concrétiser à court ou moyen terme.

Axe de développement nord-sud essentiel à Mont-Carmel, la route 287 est de plus en plus empruntée par les camionneurs ramenant le fruit des coupes forestières réalisées en terres publiques, mais également par les résidents, plaisanciers et touristes du lac de l’Est. « Le camping s’est beaucoup développé en bonifiant son offre de services et il y a aussi plus de gens qui habitent au lac à l’année », de déclarer le maire de Mont-Carmel, Pierre Saillant.

Lui-même résident du lac de l’Est, il avoue que l’entretien de la route était plutôt satisfaisant ces dernières années, et cela, même s’il en incombe principalement à la Municipalité et qu’une portion de 15 km demeure toujours gravelée. Toutefois, asphalter ce dernier tronçon relèverait pratiquement de l’utopie. « Une étude a été faite il y a quelques années et on parlait d’environ 8 M$ et des poussières. Aujourd’hui, ça serait quoi? 12 M$ », de questionner le maire.

« Une étude a été faite il y a quelques années et on parlait d’environ 8 M$ et des poussières. Aujourd’hui, ça serait quoi? 12 M$? » – Pierre Saillant

Potentiel intéressant

Pourtant, Pierre Saillant reconnaît qu’une 287 asphaltée aiderait assurément au développement du lac de l’Est. En effet, à défaut de pouvoir développer un parc industriel sur son territoire, Mont-Carmel a la chance d’avoir deux lacs pouvant accueillir des villégiateurs. Un atout dont disposent peu de municipalités au Kamouraska. Dans le cas du lac de l’Est, il offre un potentiel de développement fort intéressant dont témoigne la richesse foncière actuelle du secteur, évaluée à 17 M$. « Ça représente environ 20 % de l’évaluation totale de la Municipalité », de spécifier la directrice générale de la Municipalité, Maryse Lizotte.

Néanmoins, bien avant l’asphaltage de la 287, le maire de Mont-Carmel estime qu’il y a d’autres priorités plus urgentes pour le développement futur du lac de l’Est. L’accès à la téléphonie cellulaire et à internet haute vitesse figure en tête de liste, selon lui. Il promet d’ailleurs d’en faire un point à l’ordre du jour lors d’une éventuelle rencontre avec la députée-ministre Marie-Eve Proulx.